- MALAISIE - Actualité (1990-1996)
- MALAISIE - Actualité (1990-1996) P align=centerFédération de MalaisiePolitique intérieureLes 20 et 21 octobre 1990, victoire électorale du Premier ministre Mahathir Mohamad: le Front national, la coalition de partis qui le soutient, obtient 127 sièges sur les 180 du Parlement fédéral, soit une majorité des 2 tiers.Le 4 février 1994, Jaafar Abdul Rahman, sultan du Negeri Sembilan, est élu roi en remplacement de Azlan Shah, pour une durée de 5 ans.Le 17 mars, la crise politique entre le gouvernement fédéral et l’État de Sabah, qui durait depuis 4 ans, est réglée par la nomination d’un nouveau Premier ministre au Sabah.En mai, le Parlement vote une loi réduisant les pouvoirs du roi, sans qu’il soit question d’abolir la monarchie.Le 26 août, le gouvernement met fin aux activités de la secte islamique soufie Al-Arqam et fait arrêter ses dirigeants. Forte de 10 000 fidèles et dotées de moyens financiers importants, celle-ci avait acquis un poids politique certain.Les 24 et 25 avril 1995 se déroulent des élections législatives anticipées dont les résultats renforcent la position du Premier ministre Mahathir Mohamad. Avec 63 p. 100 des suffrages, le Front national remporte 162 des 192 sièges du Parlement. Le grand perdant du scrutin est le Parti d’action démocratique de Lim Kit Siang, qui défend les intérêts chinois lésés par la politique de discrimination positive instituée au profit des Malaisiens de souche. Il n’obtient que 9 sièges. Le parti Semangat 46 du prince Razaleig Hamzah, né de la scission de la formation du Premier ministre, remporte 8 sièges et le Parti islamique de Nik Abdul Aziz, 7.En novembre 1996, lors du congrès triennal du parti au pouvoir, le Premier ministre Mahathir Mohamad est réélu à la tête de l’Organisation unifiée malaise, malgré les luttes de clans suscités par sa prochaine succession.Vie économiqueEn 1990, la Malaisie se maintient en tête parmi les pays de la région. Les principaux moteurs de cette expansion sont la production industrielle, le programme d’infrastructures et l’investissement privé.En 1991, le Premier ministre lance la Politique nationale de développement destinée à prolonger les ambitions de la Nouvelle Politique économique, conçue après les émeutes antichinoises de 1969. Il s’agit d’assurer la promotion des bumiputras , les «enfants du sol», de race malaise, qui représentent 60 p. 100 de la population, tandis que les minorités indienne et chinoise détiennent 80 p. 100 du capital des entreprises. La participation des bumiputras à l’actionnariat est passée de 2,4 p. 100 en 1971 à 20,3 p. 100 en 1991, au lieu des 30 p. 100 souhaités par le gouvernement.Présenté le 10 juillet, le VIe plan prévoit d’améliorer les infrastructures, l’éducation et la santé publique, et de moderniser l’économie et la défense.En 1992, la Malaisie commence à ressentir les contrecoups d’une croissance forte, notamment une appréciation excessive du ringgit et l’insuffisance des infrastructures.En 1993, la Malaisie connaît sa sixième année d’expansion économique (taux de croissance: entre 8 et 9 p. 100), accompagnée d’un chômage inexistant et d’une inflation ne dépassant pas 4 p. 100. Cette performance est due en grande partie aux investissements étrangers. Ils sont toutefois en baisse, en raison des difficultés économiques que traversent les grands pays industrialisés, surtout le Japon, et aussi de la concurrence en ce domaine de la Chine et du Vietnam. Le plein-emploi a entraîné une série de grèves et une pression sur les salaires. Sur la scène internationale, le Premier ministre Mahathir Mohamad refuse de participer au sommet de l’A.P.E.C. des 19 et 20 novembre à Seattle, reprochant à cette organisation de donner un rôle excessif aux puissances occidentales riveraines du Pacifique, et en particulier aux États-Unis. Le chef du gouvernement malais s’efforce depuis plusieurs années de promouvoir un groupe concurrent, l’East Asian Economic Group, réservé aux pays asiatiques.En 1994, le taux de croissance de l’économie malaise se maintient à un niveau élevé. La banque centrale adopte des mesures destinées à contenir l’inflation. Les «cadeaux fiscaux» prévus par le budget établi en fonction des élections de 1995 n’empêchent pas celui-ci d’être excédentaire.En 1995, l’économie malaise s’affirme comme l’une des plus dynamiques d’Asie. L’année est marquée par l’engagement de grands travaux: aménagement des transports urbains, construction d’un nouvel aéroport et de 2 tours géantes à Kuala Lumpur ainsi que d’une nouvelle capitale fédérale, Putrajaya, à 35 km au sud de Kuala Lumpur. La poursuite d’une activité soutenue – augmentation des salaires et croissance des importations de biens et de capitaux – risque d’encourager la surchauffe naissante, en l’absence de toute mesure destinée à ralentir l’expansion.En 1996, le risque de surchauffe, alimenté par la politique de grands travaux, domine toujours l’économie malaise dont la croissance compte parmi les plus fortes du monde.En mai, le gouvernement adopte un VIIe plan quinquennal de développement pour un montant de 216 milliards de dollars. Celui-ci vise à privilégier le développement des industries de haute technologie.Relations internationalesLe 28 janvier 1992, les 6 membres de l’A.S.E.A.N., dont la Malaisie fait partie, signent un accord destiné à créer un marché commun économique régional d’ici à 15 ans.Au début de l’année 1993, la Malaisie conclut avec l’Inde un accord de coopération en matière de défense. C’est le premier contact militaire significatif entre l’Inde et un membre de l’A.S.E.A.N.En juin, Mahathir Mohamad effectue une visite de 10 jours en Chine; il est accompagné d’une délégation composée de membres du gouvernement et d’hommes d’affaires.
Encyclopédie Universelle. 2012.
